
Murs de paris/2018-2019
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Quand les mythes archaïques interrogent le monde contemporain et ses rituels sauvages.





Matelas d’or
Une professeure a tenté de s’immoler par le feu jeudi 13 octobre 2011 dans la cour du lycée Jean-Moulin de Béziers,
17 décembre 2011, Mohamed Bouazizi, un jeune Tunisien de la région de Sidi Bouzid, s’immole par le feu devant la préfecture. La police venait de lui confisquer tout son étalage de fruits et légumes. Jeune diplômé au chômage, il n’avait trouvé que ce moyen pour nourrir sa mère et ses sœurs. Ce suicide public a entraîné une vague de contestation sans précédent dans tout le pays qui a conduit le 14 janvier au départ du président Ben Ali, au pouvoir depuis vingt-trois ans.
16 août 1969, Jan Palach, étudiant tchécoslovaque, s’immole par le feu sur la place Wenceslas, à Prague. Il proteste contre l’invasion de son pays par l’Union soviétique. Un acte spectaculaire qui fait de lui l’icône du printemps de Prague. Deux de ses camarades l’imitent. Quand l’écrivain et homme politique Vaclav Havel veut lui rendre hommage en déposant une gerbe de fleurs sur sa tombe vingt ans plus tard, il est arrêté et condamné à neuf mois de prison. La simple commémoration de l’acte fait peur aux autorités.
En 1963, un bonze vietnamien s’immole par le feu à Saïgon pour protester contre le régime dictatorial pro-américain de l’époque. Là aussi, d’autres moines lui emboîtent le pas. Les mouvements d’opposition menés par les bouddhistes sont violemment réprimés. Le président Ngô Dinh Diêm est renversé quelques mois plus tard. Les Américains interviennent, c’est le début de la guerre du Vietnam.